• "Je suis allé voir"

    « Ad Astra » de James Gray. Je pense que le cinéma nord américain, quand il ne s'échine pas à nous divertir à tout prix, est le meilleur au monde. Ad Astra en est un exemple. Le grand talent de James Gray est d'avoir installé une histoire souvent abordée (la quête du père), dans l'espace, nous embarquant dans notre galaxie avec tout ce que cela comporte d'images magnifiques, nous approchant de l'infiniment grand.

     

    Sur l'affiche de ce film, Brad Pitt semble avoir le regard inquiet. Je crois plutôt qu'il est dans une réflexion permanente, réflexion qui nous est livrée par le biais de la voix off de Roy, superbement interprété par Pitt. Cette forme m'a rappelé « La ligne rouge » de Terrence Malick où Jim Caviezel nous faisait part de ses impressions tout au long du film. De plus, la musique de Max Richter rappelle celle que composa Hanz Zimmer pour « La ligne rouge ».

     

    Comme dans tous les films de James Gray, la famille tient un rôle très important même s'il n'est pas lourdement démonstratif.

     

    Au milieu des étoiles, ce magnifique cinéaste semble nous soumettre l'inévitable question : « quel devenir pour l'Humanité ? »

     

     

    « Roubaix, une lumière » d'Arnaud Desplechin. Outre les aspects vie d'un commissariat au quotidien et enquête sur deux paumées que sont Claude et Marie, remarquablement filmées, ce film se distingue par la précision avec laquelle Desplechin réalise les scènes d'interrogatoire et la reconstitution (sans en dire plus). Roubaix est la ville natale de ce cinéaste de 59 ans et la manière dont il en parle nous montre son attachement. Mais le plus remarquable est Roschdy Zem, la lumière de ce film, acteur que j'aime depuis ses débuts, il y a presque trente ans. Dans le rôle d'un commissaire de police compassionnel, profondément humain, presque un prêtre ouvrier, il est extraordinaire. Des gros plans sur son visage exprimant cette humanité, sans doute peu répandue dans le métier de policier, sont d'une grande émotion. J'ose le mot métaphysique qui surgit à certains moments, pour dire à quel point ce film n'est pas un polar comme les autres. Et Roschdy Zem est entré dans le cercle des grands acteurs, toutes nationalités confondues.

     

     


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