• "Je suis allé voir"

    « Un jour de pluie à New York » de Woody Allen. J'aime le cinéma de W Allen et ce film y prend toute sa part. En une heure et demie, il se passe toute une série d'événements et, une fois de plus, le remarquable travail d'écriture de W Allen nous montre ce dont est encore capable cet homme de 83 ans ! Les dialogues portent bien sûr sa « patte » et je suis quasiment certain que les cinéphiles qui le connaissent, pourraient très vite reconnaître son dernier opus sans l'aide du générique. Allen semble apprécier la lumière orangée du chef opérateur de ses trois derniers films , Vittorio Storaro, italien qui a travaillé avec Bertolucci, Coppola et bien d'autres cinéastes !

    La musique jazzy contribue à l'ambiance de ses films ; on sait Woody Allen amateur de jazz agréable à écouter, celui des piano bars par exemple qu'il semble affectionner, et clarinettiste à certains moments.

    La jeunesse de Woody Allen n'a pas grand chose, sur un plan intellectuel en tout cas, à envier à celle des deux acteurs principaux de son film.

    A un moment, j'ai cru reconnaître, dans le rôle d'un cinéaste en herbe et à lunettes, Allen à ses débuts.

     

    « Jeanne » de Bruno Dumont. Oui, Bruno Dumont est sans doute le cinéaste français (assez largement distribué) le plus original, le plus singulier, celui qui ose le plus et ce n'est pas un con ! (clin d'oeil à Michel Audiard dans « Les tontons flingueurs »). Illustrer son film par une musique et des chansons de Christophe, nous donner à voir une superbe chorégraphie équestre, filmer magnifiquement la cathédrale d'Amiens, voilà des raisons de constater le grand talent de Bruno Dumont. On sait ce metteur en scène remarquable cadreur, voire peintre des images qu'il nous donne à voir mais pas seulement. Dans de longues scènes historiques assez graves comme le procès de Jeanne d'Arc, le burlesque s'invite et ce n'est pas chose rare chez Dumont ! Comme d'habitude, les comédiens sont majoritairement amateurs et certains visages peuvent rappeler un parti pris qu'affectionnait le grand Pasolini. Les scènes extérieures nous livrent la beauté de la côte d'Opale, chère au cinéaste.

    B Dumont nous montre une Jeanne d'Arc courageuse, combative et pugnace, incarnée par la très jeune Lise Leplat Prudhomme qui dégage une remarquable émotion.

    « Jeanne » est la suite de Jeannette (l'enfance de Jeanne d'Arc), films inspirés tous deux de Charles Péguy.

     

     

     

    « Joker » film américain de Todd Phillips. Phillips est un faiseur ("Very Bad Trip" ou "Starsky et Hutch") à la solde d'Hollywood, en l'occurrence Warner Bros pour ce film. Si j'étais plus dur, je dirais que c'est un tâcheron !! Nous n'en sommes pas loin avec ce « Joker » au scénario et à la mise en scène sans invention. J'ai eu l'impression de voir les mêmes grosses ficelles que dans bon nombre de films assez moyens. Même Joachin Phoenix est très en dessous de ce dont il est capable dans un registre plus ambigu (The Yards de James Gray ou Inherent Vice de P T Anderson par exemple). Une musique anxiogène trop présente ne rehausse pas le niveau de ce film rapidement oubliable.

     


     


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