• "Je suis allé voir"

    « Sic transit GLORIA MUNDI » de Robert Guédiguian. Oui c'est bien le titre complet. Lors de la cérémonie d'intronisation d'un nouveau pape, il était de coutume qu'un moine se présente par trois fois devant lui pour brûler à ses pieds une mèche d'étoupe et lui annoncer « Sancte Pater, sic transit gloria mundi » : « Saint Père, ainsi passe la gloire du monde ».

     

    Sans doute Guédiguian a-t-il voulu faire montre d'ironie en « baptisant » son film de cette locution latine !

     

    Car son film est sombre, d'une noirceur que j'ai trouvée très, beaucoup trop appuyée. Avec son compère scénariste Jean-Louis Milési, collaborant ainsi pour la dixième fois, ils ont écrit une histoire surchargée de malheur social, de glu accablante qui desservent un propos qui se veut, à juste titre, critique de notre société libérale qui ressemble de plus en plus à une jungle touffue où rampent serpents venimeux et fauves aux griffes et crocs toujours plus acérés. J'arrête là la métaphore épaisse...

     

    Bien sûr il y a de belles scènes, en particulier celle de l'ouverture du film et Guédiguian sait filmer les regards humanistes portés par des acteurs qui se connaissent bien, Gérard Meylan marmoréen et Jean Pierre Darroussin en particulier. Dans des rôles moins sympathiques, Grégoire Leprince-Ringuet et Lola Naymark sont très bons malgré, encore une fois, une surenchère quasi morbide dans l'écriture de leurs personnages. La musique de Ravel apporte une douceur mélancolique contradictoire, par rapport à l'intrigue qui... chut, je n'en dis pas plus.

     

    J'avais beaucoup aimé « Les neiges du Kilimandjaro » (2011) et « La villa » (2017) qui me paraissent traiter du même genre de sujet, mais avec beaucoup plus d'efficacité que cette lourde charge.

     

     

    « Nos défaites » documentaire français de Jean-Gabriel Périot. Environ une dizaine de lycéens de première, option cinéma, à Ivry-sur-Seine, sont interrogés sur des aspects qui composent notre société  : la politique, les syndicats... et qui peuvent constituer des interrogations sur leur avenir : la révolution par exemple !

     

    L'originalité de la démarche est que le cinéaste, avant d'interroger ces élèves, leur fait rejouer des scènes de films politiques des années 1960/1970 (La chinoise de Godard ou Camarades de Marin Karmitz par exemple).

     

    C'est assez riche d'enseignements et il est toujours important d'entendre la paroles des jeunes.

     


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