• "Je suis allé voir"

    « La cravate » documentaire français de Mathias Théry et Etienne Chaillou. Les auteurs réalisateurs de ce film très écrit dressent le portrait d'un jeune militant de ce qui s'appelait encore le FN pendant la dernière campagne à l'élection présidentielle. Il est toujours intéressant de pénétrer dans les coulisses d'une organisation politique, même si l'on est pas dupe du fait que ce qui est montré et dit l'est le plus souvent sous le contrôle du parti en question. J'ai malgré tout senti, de la part des auteurs, un peu de sympathie envers Bastien ; il a 20 ans et peut-être peut-on imaginer qu'il suivra plus tard un autre chemin vers davantage de lumière ! A contrario, le FN ne bénéficie pas de cet attrait, Théry et Chaillou ayant quasi exclusivement centré leur intérêt sur Bastien. Comment comprendre le parcours d'un jeune homme « difficile » me paraît être le sens de ce documentaire construit avec une grande intelligence et une certaine finesse.

     

     

    « De Gaulle » de Gabriel Le Bomin. Le réalisateur et son co scénariste ont eu la bonne idée, tout au long de ce film qui retrace la genèse de l'appel du 18 juin et le fait lui-même, d'intercaler des séquences assez émouvantes évoquant un De Gaulle peu connu du grand public, dans la sphère familiale et plus particulièrement les relations avec son épouse Yvonne et leur fille Anne, atteinte de trisomie 21 ; on sait que le général De Gaulle était très attaché à sa plus jeune fille et qu'il est inhumé près de sa dépouille. Cela est traité sans pathos excessif et Lambert Wilson dans le rôle titre est très crédible voire convainquant.

     

     

    « Seules les bêtes ». Dominik Moll (« Harry, un ami qui vous veut du bien ») pour mémoire, sait, avec son complice Gilles Marchand, tisser des histoires étranges. En tout cas mettre en scène, celle-ci étant adaptée d'un roman paru en 2017. Quatre personnages en France, un en Côte d'Ivoire dont les existences s'imbriquent au fur et à mesure que le film évolue. Si la mécanique du scénario peut paraître complexe, l'on comprend aisément le sens et les ficelles de cette histoire brillamment écrite dans laquelle j'ai eu la chance de voir jouer trois comédiens que j'aime : Laure Calamy, Denis Ménochet et Damien Bonnard.

     

     

     

     

     

     


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