• "Je suis allé voir"

    « Les frères Sisters » huitième film de Jacques Audiard. C'est, avec « Un prophète », celui que je préfère. C'est un western original, de l'excellent travail d'écriture et les images sont superbes. Jacques Audiard se fait un peu anthropologue en décrivant, outre l'intrigue, des moments de vie apparemment anodins, mais qui nous éclairent sur la façon dont vivaient les cow-boys américains au milieu du 19ème siècle. Les comédiens sont excellents avec une mention particulière pour John C. Reilly, acteur que j'ai vu dans nombre de seconds rôles et que j'ai eu beaucoup de plaisir à regarder tout au long de ce beau film !

     

    « Mademoiselle de Joncquières » dont l'affiche nous informe sur l'histoire ; aimer, séduire, manipuler, intriguer, se venger nous est-il dit. C'est vrai, mais cela est fait avec toute la finesse qui rend la vengeance encore plus cruelle, soutenue par des dialogues très écrits dans la plus belle langue que celle que devaient parler les aristocrates du XVIIIème siècle. C'est de la belle ouvrage, comme l'on dit, bonne facture classique et l'interprétation est à la hauteur de cette ambition, particulièrement celle d'Edouard Baer, d'ordinaire amuseur de classe, qui met celle-ci au service du marquis des Arcis sans forcément nous amuser mais certainement en s'amusant beaucoup !

     

    « Un peuple et son roi ». Un hasard bienvenu fait que je viens d'écouter « La marche de l'histoire » consacré, entre autres, à ce film de Pierre Schoeller. L'historien invité ainsi que Jean Lebrun en ont dit le plus grand bien. Soit, mais je suis toujours un peu frustré lorsque l'on évoque une page si importante de l'Histoire en un temps raccourci, si concis soit-il ! Il y a tout juste 80 ans, Jean Renoir avait traité du même sujet dans « la Marseillaise » en y accordant davantage de temps (2h20).

     

    Mais j'admets que la concision peut confiner à l'art quand le cinéma réussit à nous faire traverser l'écran.

     

    Pierre Schoeller nous livre de (trop?) belles images, notamment en magnifiant le personnage interprété par Adèle Haenel, à moins que ce soit Adèle Haenel elle-même, parfois nimbée d'une lumière quasi féerique. Certains passages sont de beaux moments de cinéma, particulièrement l'insurrection de Paris ou les scènes de la Convention. Denis Lavant impressionne en Marat, Louis Garrel  obéit à l'image que l'on se fait de Robespierre et Olivier Gourmet est une fois de plus parfait.

     

    Pour terminer, j'avais mieux aimé son avant dernier film de cinéma, « l'exercice de l'Etat ».

     


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