• "Je suis allé voir"

    « L’enlèvement » de Marco Bellocchio. En deux heures et quart, Bellocchio - l’un des derniers survivants en activité des grands cinéastes de l’âge d’or du cinéma italien – nous emmène vers les sommets de l’art cinématographique. Il s’agit en effet d’un grand film, tant par ses qualités artistiques que par le propos évoqué. Avec sa co scénariste Susanna Nicchiarelli, il nous raconte une sombre page de l’histoire religieuse de l’Italie de la deuxième moitié du XIXème siècle : l’enlèvement par le pouvoir papal d’un enfant juif afin d’en faire un bon chrétien. La reconstitution est superbe mais c’est le cheminement d’Edgardo, enfant attachant, qui a le plus attisé ma curiosité. J’irai même jusqu'à parler d’un certain suspense quant à son évolution morale. Qui va l’emporter dans la construction spirituelle de ce jeune personnage ? L’éducation au sein d’une famille aimante ou l’embrigadement catholique d’une sinistre congrégation ?

     C’est un film fort qui m’a touché et même bouleversé dans une scène onirique et symbolique qui met en scène Edgardo et un Christ en croix, un des plus beaux et émouvants moments de cinéma que j’ai pu vivre jusqu’à présent.

     

     

     


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