"Je suis allé voir"

« L’innocence » de Hirokazu Kore-eda. Certainement l’un des cinéastes japonnais les plus importants actuellement, Kore-eda signe un très beau film sur l’enfance mais pas seulement. Fidèle au parti pris de ne pas trop divulgâcher, sachez quand même qu’il s’agit d’une histoire qui se déroule en milieu scolaire, montrée des points de vue évidemment différents des principaux protagonistes.

Kore-eda aime et sait très bien filmer l’enfance ( « Tel père, tel fils », «  Notre petite soeur » et « Une affaire de famille » entre autres). Il n’est donc pas surprenant que l’émotion soit plus vive dans la dernière partie.

 A travers cette histoire, il est intéressant d’observer la société japonaise qui me paraît encore aujourd’hui engoncée dans une volonté de bienséance qui confine à l’hypocrisie. Les deux jeunes acteurs sont très beaux, ce qui donne une dimension supplémentaire au propos dont la tolérance est l’un des principaux arguments. 

Je vous souhaite beaucoup de bons films en 2024, à l'Alhambra bien sûr.