• "Je suis allé voir"

    « Ennio » documentaire italien de Giuseppe Tornatore. J’ai toujours considéré la musique comme très importante à l’élaboration d’un film. Si je ne dis pas essentielle, c’est qu’un beau film peut exister sans elle , comme certains des frères Dardenne par exemple. Personnellement, l’illustration musicale au cinéma apporte beaucoup aux images, en relève l’émotion et l’empreinte qu’elle laisse dans ma mémoire.

    Ennio Morricone est, après Nino Rota que je considère comme le plus grand de l’histoire du cinéma, le meilleur compositeur italien. Ce document de plus de deux heures trente ne tarit pas d’éloges à son sujet. L’on suit le parcours du Maestro, de son plus jeune âge à la remise de l’Oscar pour « Les huit Salopards » en 2016, et c’est passionnant. De nombreux intervenants, que ce soit dans le domaine musical (Bruce Springsteen, Joan Baez par exemple) ou cinématographique bien sûr (Clint Eastwood, Dario Argento, Bernardo Bertolucci parmi de nombreux autres) nous éclairent quant à la personnalité de Morricone. Lui-même nous livre quelques « secrets » de composition et quelques anecdotes, notamment sur ses relations avec tel ou tel cinéaste. Pour le cinéphile que je suis, ce long métrage est une mine et j’ai appris beaucoup de choses.

    On a dit que Morricone était quelqu’un de difficile voire hautain. A travers ce film je l’ai plutôt perçu comme une personnalité discrète, un peu austère, qui était certainement conscient de son immense talent voire de son génie.

    A propos de ses musiques, il avait un sens de la mélodie exceptionnel et savait se glisser dans l’esprit des œuvres auxquelles il participait pleinement, trouvant très souvent la partition la plus adaptée. J’en retiens trois : celles d’« Il était une fois dans l’Ouest », « Il était une fois la Révolution » et « Il était une fois en Amérique », la plus belle à mon avis. Je dois dire que ses musiques s’apprécient avec davantage d’émotion quand leur écoute s’allie à la vision des films qu’elles habillent.

    J’ajoute pour terminer que ce document aurait gagné à être un peu plus court, en particulier sur la fin qui surcharge la dithyrambe jusqu’au trop-plein !

     

     


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