"Je suis allé voir"

« Une vie » film britannique de James Hawes, cinéaste que je ne connaissais pas. Qui peut rester froid devant ce que cette histoire raconte ? Juste avant la seconde guerre mondiale, après l’invasion des Sudètes par Hitler, un jeune financier ayant senti les évènements qui allaient suivre, organise le sauvetage de 669 enfants tchèques, juifs pour la plupart. Un parallèle peut être fait avec « La liste de Schindler », mais Hawes n’est pas Spielberg ! Je rappelle tout de même que Spielberg filmait la « vie » dans un camp, ce qui n’est nullement le cas ici.

« Une vie » appuie sur la corde sensible, notamment à la fin, à grand renfort d’émotion facile et de musique à cordes envahissante. Mais qui peut rester insensible à cela, d’autant plus qu’il s’agit d’une histoire vraie et que l’homme – Nicholas Winton – était assez modeste ? Je m’y suis laissé prendre sans considérer, vous l’avez compris, qu’il s’agit d’un bon film. Anthony Hopkins est comme d’habitude excellent, incarnant avec naturel ce héros vieilli qui aura mis une cinquantaine d’années à révéler son acte. A noter les excellentes prestations de Helena Bonham Carter, appui efficace à la pugnacité de son fils, de Lena Olin, classieuse épouse de Nicky et la ressemblance entre les deux Winton, le jeune interprété par Johnny Flynn, à cinq décennies d’intervalle.