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    « Godland » film islandais de Hlynur Pàlmason. C’est un très beau film d’une rudesse et d’une âpreté peu souvent vues. Lucas, jeune prêtre danois et photographe amateur est chargé de construire une église au fin fond de l’Islande. Ce film se décompose en deux parties : le voyage et l’installation. Dans la première, nous souffrons avec Lucas, dans la seconde, nous nous interrogeons quant à sa personnalité. Il faut dire que le regard halluciné de Lucas a de quoi alimenter les conjectures !

    Les paysages islandais sont bien sûr d’une grande beauté sauvage, filmés avec une lenteur qui les magnifie. C’est une ode à la nature et aux éléments qui, dans cette contrée, infligent aux Hommes une épreuve, en l’occurrence pour Lucas une sorte de pénitence qu’il affronte dans une grande douleur. Il doit en plus faire face à l’animosité de Ragnar, son guide islandais. Il faut préciser qu’à cette époque, la fin du XIXe siècle, l’Islande était sous domination danoise !

    Dans ce pays de landes, de montagnes, volcans – superbes plans d’une éruption – de vent, de froid et d’eau où nous rencontrons peu d’hommes et de femmes, une violence froide et sèche surgit à plusieurs reprises, ce qui n’est pas surprenant. Seule l’espièglerie d’une jeune fille à la natte blonde vient apporter un peu de lumière à cette œuvre exigeante.


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